Les récents ajustements des tarifs du carburant à la pompe suscitent des inquiétudes parmi les automobilistes. À Abidjan, nombreux sont ceux qui redoutent les dépenses supplémentaires occasionnées par ces nouvelles tarifications. 7info a recueilli les témoignages de plusieurs d’entre eux.
L’essence super sans plomb est désormais vendue à 875 FCFA le litre, tandis que le gasoil s’élève à 715 FCFA. Ces tarifs sont affichés dans l’ensemble des stations-service depuis le dimanche 1er octobre 2023. Les automobilistes se trouvent ainsi contraints de débourser ces montants pour chaque litre de carburant, une situation qui ne plait pas à tous.
« Cette situation est particulièrement complexe pour nous, les conducteurs, car nos revenus atteignent à peine 25 000 FCFA. Si nous devons payer 875 FCFA pour chaque litre de carburant, quelle somme nous restera-t-il pour subvenir à nos besoins, prendre en charge notre famille, et entretenir notre véhicule ? », s’interroge Sangaré Djakaridja, conducteur de taxi.
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Jusqu’à la fin du mois de septembre, les pompes des stations-service affichaient des tarifs de 815 FCFA pour le litre d’essence super sans plomb et 655 FCFA pour le gasoil moteur. Cette augmentation de 60 FCFA, selon les automobilistes, a engendré une augmentation des dépenses.
« Aujourd’hui, nous ne survivons plus, nous peinons à subsister. Nous avons pris connaissance de l’augmentation à 875 FCFA le litre pour le mois d’octobre. Auparavant, le plein de mon véhicule coûtait environ 60 000 FCFA, mais aujourd’hui, nous avoisinons les 80 000 FCFA. Cette situation est véritablement préoccupante. Nous ne comprenons pas les raisons de ces hausses intempestives. Nous disposons ici de ressources pétrolières et même d’une raffinerie conséquente, que nous pourrions utiliser pour notre propre consommation locale », souligne Kouakou Ambroise, un informaticien propriétaire de d’une voiture.
Pour les professionnels du transport, cette situation affectera inévitablement leurs revenus.
« Cette augmentation du carburant nous étouffe. Nous faisons déjà face à des difficultés dans notre secteur, auxquelles s’ajoutent les exigences quotidiennes de nos employeurs, en plus de l’inflation. Cette situation ne nous est guère favorable, il serait souhaitable que l’État envisage des solutions pour nous venir en aide », se plaint également Lawal Waliyou, conducteur de taxi compteur.
Ahoua Djabaté